En pleine forêt de Saverne, ces pierres tombales aux caractères hébraïques témoignent d'une présence juive multi-séculaire dans la région alsacienne.
En fond
Extrait du plan Turgot de Paris (1739) : en bas à gauche, la rue de la Juiverie (actuelle rue de la Cité) rappelle l'emplacement de l'ancien quartier juif médiéval jusqu'à l'expulsion ordonnée par Philippe-Auguste en 1182. Ainsi, la rue a conservé son nom les siècles passant, alors qu'officiellement, les Juifs sont indésirables dans le Royaume de France depuis la décision de Charles VI dit le fol, en 1394.
C'est naturellement dans les plus anciens secteurs de la capitale que se trouvait le premier quartier juif, composé de quelques dizaines de maisons. Les enluminures antérieures au XIe siècle attestent de bonnes relations inter-religieuses. Les Croisades vont modifier la donne. Dès lors, les attaques, verbales d'abord, artistiques ensuite, physiques enfin, vont se démultiplier, scellant le destin millénaire des Juifs.
À la fin du XIIe siècle, à quelques mètres de la rue de la Juiverie-en-l’Isle, s'élève un nouveau chantier dont l'évêque de Sully vient de poser la première pierre : Notre-Dame de Paris. Les pierres ciselées prennent forme. Par le biais de l’art chrétien, les Juifs du Moyen-Âge apparaissent dans un programme iconographique précis, symbolisant leurs coreligionnaires de la Judée antique, mais sous les attributs du XIIe siècle.
La synagogue, élevée au rang d'icône péjorative par les bâtisseurs de cathédrales (ici celle de Notre-Dame de Paris)
27 septembre 1791
En pleine Révolution, les Juifs et les Protestants deviennent citoyens de la nation française. Ce tournant n'occulte pas des siècles d'intolérance et les esprits ne changent pas du jour au lendemain. Afin d'améliorer la compréhension de cette communauté méconnue, Napoléon rassemble quinze ans plus tard des notables israélites pour répondre à une série de questions portant sur les pratiques et les perspectives d'assimilation. Convaincu par la démarche, l'empereur convoque en 1807 un "Grand Sanhédrin", à l'origine de la création du Consistoire, encore en vigueur de nos jours.
C'est l'abbé Grégoire (à gauche), qui porta le projet sur les droits civils et politique des Juifs, au terme de débats houleux à l'Assemblée. Clin d'œil de l'histoire, la plaque qui lui rend hommage rue du Cherche-Midi n'est située qu'à quelques mètres d'une autre qui mentionne l'emplacement de la prison militaire où fut condamné, en 1894, le capitaine Alfred Dreyfus.
"Soldats ! On dégrade un innocent !"
Retour sur les lieux marqués par "l'Affaire", véritable séisme à la portée mondiale considérable et qui faillit coûter à la France son Régime républicain.
Devant les grilles de l'École Militaire, circuit "l'Histoire des Juifs de France" - 2000
Le samedi 5 janvier 1895, des milliers de Parisiens se pressent ici pour assister à la dégradation du capitaine, accusé d'espionnage.
La dégradation reste le symbole, l'image d'Épinal du plus grand scandale d'État de la IIIe République. Pourtant, elle n'a duré que quelques minutes dans une affaire politico-judiciaire longue de douze ans. C'est que la violence de cette séquence a marqué les esprits, bien au-delà des grilles de l'École Militaire.
Ce matin-là, dans la tribune officielle installée sur le côté de la cour, un journaliste, du même âge que Dreyfus, couvre l'évènement pour un journal viennois. Il est Juif. Il entend la foule qui l’entoure hurler sa haine des Juifs. "Où ça ?" s'interroge-t-il, "Dans le France des droits de l'Homme !" Il déduit que les Juifs ne seront à l'abri que protégés par eux-mêmes, dans un État leur appartenant.
Quelques mois à peine après la dégradation, Theodore Herzl (à droite) publie Der Judenstaat, impulsion décisive à la création d'un futur Etat hébreu, concrétisé un demi-siècle plus tard.
Conférence dédiée à Madame Georgette Cheverry, Juste des Nations
L'intervention en 1898 d'Émile Zola, qui mit sa réputation publique en jeu, fut déterminante pour l'honneur de Dreyfus et celui de la France.
Ils n'étaient pas obligés de le faire, mais ils l'ont fait. Leur conscience, leur courage, leur résolution ont poussé ces hommes, ces femmes, ces enfants, à refuser la mode ambiante : celle de l'exclusion, celle du crime.
"Juste des Nations" est une distinction délivrée aux non-Juifs par le Yad Vashem de Jérusalem pour avoir sauvé une âme juive durant la Shoah. Mais de l'Inquisition à l'affaire Dreyfus en passant par l'esclavage d'Égypte, ils sont nombreux à avoir défendu la cause des opprimés.
Penchons-nous sur ces actes, ces témoignages, ces motivations à risquer sa vie pour celle d'un autre, quand ce dernier est poussé par la société vers la porte de sortie, voire la mort.
Analyse du monument de la grande rafle du Vel d'Hiv, circuit "La Shoah en France" - 2007
Législations, arrestations, mobilisation d'une partie de la population, sauvetage des enfants, cette visite-conférence permet de comprendre, à travers témoignages, anecdotes et archives visuelles et sonores, le lent mais très sûr processus qui conduisit à enfermer les Juifs de France dans l'entonnoir fatal, mentalement d'abord, physiquement ensuite.
L'ancien palais Berlitz, dans le quartier de l'Opéra à Paris, où se tint en 1941 la célèbre exposition "Le Juif et la France", point d'orgue d'une campagne antisémite sans précédent.
"La question ne se poserait pas si les Juifs avaient la peau bleue. Mais, ce n'est pas le cas, il faut donc qu'on puisse les reconnaître".
Cette réplique incroyable lâchée par un représentant de l'Institut d'Études des questions juives, interviewé en 1942 par Radio-Paris sur le port obligatoire de l'étoile jaune, souligne en peu de mots la singularité antisémite dans la nébuleuse raciste. Elle illustre à elle seule le levier décomplexé de la Collaboration planifiée par Vichy et son chef le maréchal Pétain, accolé à l'idéologie nazie.
À Drancy, face au wagon-témoin, circuit "La Shoah en France" - 1999
Et après ?
Dans les faits, la Shoah s'est achevée en 1945. Mais nombreux sont ceux qui ne s'en sortiront pas : séquelles physiques, psychologiques, décès post-traumatiques, suicides.
Analysons l'évolution des mentalités au fil des décennies, l'inertie des autorités après 1945 puis leur engagement tardif, le tournant hollywoodien, les destins variés des lieux de mémoire, l'approche de l'historiographie et… la tactique négationniste.
Nous élargirons le champ de la réflexion au sein des familles : comment les nouvelles générations post-Shoah des années 1950, 1970, 2000, ont-elles surmonté un tel traumatisme communautaire ? Comment les plumes des écrivains juifs ont-elle séché leurs larmes sur les buvards, expérimenté la résilience ?
Que va devenir l'approche d'un tel évènement au XXIe siècle ? Au XXIIe ?
Une dimension intergénérationnelle et autant de questions sur l'avenir et sept décennies.
Apposée à l'intérieur d'un café de Saint-Sulpice où Georges Perec avait ses habitudes, cette plaque, oeuvre de l'artiste Christophe Verdon, rend hommage à l'auteur de “La Disparition“ qui refusa purement et simplement d'y inclure la moindre lettre E, en souvenir de sa mère déportée et assassinée en 1943.
(…)
Comprendre Georges Perec, c’est tenter de décrypter cette écriture empreinte de mystères, se jouant des contraintes, l’une des oeuvres les plus singulières de la littérature mondiale. C’est aussi explorer les "autres lieux" de ce fils d’immigrés juifs polonais qui aimait arpenter l’espace à la rencontre d'un passé douloureux. Du quartier de son enfance à celui où il repose, reconstituons le puzzle Perec et suivons les pas de cet écrivain surdoué et attachant.
2 circuits proposés en partenariat avec le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme :
Au cimetière du Père-Lachaise, devant la tombe de Balzac, l'un des auteurs qui inspira Perec - 2022
J'ai intitulé ce cycle inédit "À la recherche de Georges Perec" pour plusieurs raisons : d'une part, le verbe "rechercher" renvoie aux pièces d’un jeu de puzzle, image chère à Perec. De l’autre, il fait écho à l’une des premières phrases de son insaisissable autobiographie W ou le souvenir d’enfance, lorsqu’il souligne être "redevenu comme un enfant qui joue à cache-cache et qui ne sait pas ce qu'il craint ou désire le plus : rester caché, être découvert"…
Le terme recherche offre par ailleurs une densité forte et induit plusieurs horizons à la fois :
Visite
Nous pourrions nous interroger : qu'est-ce qu'un quartier juif, finalement ? S'il s'agit de comptabiliser le nombre de restaurants cashers ou de synagogues encore en activité, ce n'est certainement pas dans le Marais qu'il faut s'attarder. Pourtant, la célébrité internationale de la petite rue des Rosiers et de ses voisines adjacentes, si empruntées par les touristes en quête d'atmosphère juive, est en partie due à sa longévité. En 1198, à son retour de Croisade, le roi Philippe-Auguste autorise les Juifs qu'il avait lui-même expulsés à revenir s'installer dans sa capitale… mais près de ses nouvelles murailles, dans une zone marécageuse.
Certains affirment que c'est le livre le plus cher du monde. En réalité, il n'a pas de prix. L'histoire de cette relique médiévale qui incarne à elle seule le destin collectif du peuple juif est tout aussi incroyable que passionnante. Je vous propose de la découvrir lors de cette conférence particulièrement touchante.
C'est tout ce que j'ai pu voir du précieux trésor lors d'un déplacement en Bosnie-Herzegovine en 2012. Cette salle du musée national, sécurisée comme le coffre-fort d'une banque, n'est accessible qu'en de très rares occasions.
Certains affirment que c'est le livre le plus cher du monde. En réalité, il n'a pas de prix. L'histoire de cette relique médiévale qui incarne à elle seule le destin collectif du peuple juif est tout aussi incroyable que passionnante. Je vous propose de la découvrir lors de cette conférence particulièrement touchante.
C'est tout ce que j'ai pu voir du précieux trésor lors d'un déplacement en Bosnie-Herzegovine en 2012. Cette salle du musée national, sécurisée comme le coffre-fort d'une banque, n'est accessible qu'en de très rares occasions.
Circuit
Nous voilà au coeur de la culture juive. De par son influence séculaire, le Talmud a fini par irriguer la pensée et le comportement au sein des familles juives, qu'elles soient ou non pratiquantes.
Rédigés aux alentours des IIème et IIIème siècle de notre ère, ces traités compilant des milliers de pages rassemblent discussions, pensées et anecdotes, échangées entre les rabbins en démarrant de versets thoraïques. À chaque génération son duo de sages, et quand l'un dit blanc, l'autre, arguments à l'appui, réplique noir. À droite ? Non, à gauche ! Le Talmud, c'est d'abord un formidable élan pour le respect de la parole distincte. Une façon de prendre en considération les raisons de l'autre, et donc l'autre. Oser comprendre l'argumentation opposée, écouter même en cas de désaccord, écouter sans couper la parole, écouter en plus d'entendre. Un espace pour l'altérité, pour l'amour des idées. Pour la conciliation et la démocratie.
Le Talmud, c'est aussi une façon singulière de développer, de détailler, de couper les cheveux en quatre. Son étude est un formidable champ d'entrainement intellectuel.
Le Monument de Rachi, à Troyes, érigé à quelques mètres du théâtre de Champagne, circuit "L'esprit des Talmudistes" - 2011
L'âge d'or rabbinique du Judaïsme français
Très difficile d'accès - il est rédigé en araméen, le Talmud de Babylone est le principal apprentissage délivré dans les écoles religieuses.
Souvent difficile à comprendre, il a fallu expliciter les pensées des anciens pour que les pages du Talmud ne deviennent pas une série de codes indéchiffrables. Aux alentours des XIe et XIIe siècles, une génération exceptionnelle d'exégètes va éclore en France du Nord, dont le chef de file incontesté, en termes de clairvoyance et de pédagogie, est Rachi, contraction en hébreu de Rabbi Salomon fils de Isaac.
Son exégèse simple et intelligible fait à ce point l'unanimité que les éditeurs la place à proximité du texte sacré dans leurs publications du Pentateuque. Depuis des siècles, ses commentaires sont, systématiquement, les premiers étudiés par les écoliers juifs dans le monde entier. Son oeuvre a même dépassé les frontières communautaires. L'Église y voit sa contribution à éclairer les passages obscurs de l'Ancien Testament, et les universités s'attardent sur ses notes pour y retrouver des mots en vieux français, auxquels le Maître francophone, natif de Troyes, avait recours lorsqu'il échouait à expliciter sa pensée en hébreu.
Déïstes, athées ou agnostiques, laïcs ou pratiquants, scientifiques, penseurs, philosophes, écrivains, artistes mais aussi tailleurs, mendiants, ouvriers anonymes attachés ou non à leurs racines, tour d'horizon sur l'influence de la Judéïté dans un parcours de vie.
Portraits d'Einstein, Chagall, Spinoza, Freud
Déïstes, athées ou agnostiques, laïcs ou pratiquants attachés ou non à leurs racines, scientifiques, penseurs, philosophes, écrivains, industriels, mais aussi tailleurs, artistes, mendiants, ouvriers, tour d'horizon sur l'influence de la Judaïté dans un parcours de vie. Une façon d'appréhender l'éternelle question à l'impossible réponse : "qu'est-ce qu'être Juif ?".
Un art d'être au monde
Magie de la création, lettres de l'alphabet hébreu, valeurs numériques, noms de Dieu, Tétragramme… la Kabbale regroupe tous les secrets de la tradition juive mystique.
Philosophie très marquée par les codes mathématiques, la Kabbale enrichit la vision de l'univers et renforce la relation spirituelle entre le monde terrestre et le ciel.
Les deux symboles incontournables du peuple Juif : à gauche le chandelier à sept branches, et l'étoile de David ci-dessous. Ces figures ne sont pas dessinées au hasard.
"Cet homme partageait son temps, entre son Dieu et ses enfants, entre son champ et ses prières, et n'avait qu'un petit trésor, une étoile d'or"
Herbert Pagani, l'Étoile d'or
La musique a accompagné Israël depuis ses origines et la Bible résonne d'une présence sonore permanente : chant au passage de la Mer rouge, trompettes de Jéricho, psaumes... Le nouvel an juif lui-même débute avec la vibrante sonnerie du "schofar", cette corne de bélier utilisée comme trompe, censée par ailleurs annoncer l'arrivée du Messie.
De la harpe du roi David au violon de Tevye le laitier ou ceux des orchestres klezmer, retour sur une saga instrumentale de 3000 ans. Une histoire d'amour si forte entre Israël, la gamme et la danse que certains courants religieux se sont même constitués sur ces bases.
Une balade musicale qui explore quelques chants emblématiques du répertoire juif.
"Je suis un juif espagnol, je suis un grec arménien, je suis un français créole qui devient un étranger parisien"
"Je suis un juif arabe, je suis noir américain, je suis un fils de nomade ou d'indien, qu'importe mon destin"
Enrico Macias, le Juif espagnol
La fête de Pourim, caractérisée entre autres par les déguisements et l'alcool à tout va, sera la seule, prédit le Talmud, à rester célébrée à la fin des Temps. Ce qui dénote toute l'importance du rendez-vous le plus facétieux du calendrier juif.
"I want to think 3 person : I want to think Billy Wilder… I want to think Billy Wilder and I want to think Billy Wilder" Michel Hazanavicius, en recevant l'Oscar du meilleur film pour The Artist. À quel niveau l'humour juif aura-t-il imprimé de son empreinte les pellicules d'Hollywood ?
"Il leur fallait un bouc émissaire, le bouc, c'est moi, je suis un bouc ! Bêêêêêêêêêêêê"
— C'est très curieux, ma foi, sans le vouloir, j'ai l'impression que j'ai fait de l'humour juif...
— Ah ? Et c'est quoi l'humour Juif ?
— Eh bien, je crois que c'est quand c'est pas rigolo.
Hubert Bonisseur de La Bath, dit 0SS 117, alias Jean Dujardin
"Je pourrais devenir riche, maintenant que je suis Juif !"
Benoit Poolevorde, "Ils sont partout"
"Et si quelqu'un balance un cliché sur les Juifs, tu laisses couler !"
Odile Verneuil-Benichou à son mari David Maurice Isaac, alias Ary Abittan, "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?"
— Nous aussi on va mettre une pancarte ! Qu’est-ce que tu n’aimes pas ?
— Les araignées.
— Et moi, ce sont les Wisigoths… On va faire une pancarte, “entrée interdite aux araignées et aux Wisigoths“ !
"On ne dit pas “Juif vous avez l'air“, mais “vous avez l'air Juif“. Si je vous dis “con vous avez l'air“, ce n'est pas français.. C'est juste ! Mais ce n'est pas français…"
"Le type qui survit à une mère juive… Il est très fort !"
"Vous avez vu ? Ils disent Amen ! C'est bien ! C'est comme chez nous ! C'est pareil !"
"Ah, vous êtes Breton ? C'est bizarre avec le nez que vous avez... Peut-être vous êtes Juif et vous ne le savez pas !"
"On est parti cinq cents par le sentier… Et on s’est retrouvé sans mentir, on était cinq mille ! Comment ça trois mille ? Alleeeeez ! Quatre miiiiillllle !"
"Nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort... Et l'humour et l'amour sont nos trésors"
Jean-Jacques Goldman, Je te donne
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme
Paris
Histoire des Juifs de France
De Napoléon au Vel d'Hiv
La Shoah en France
Découverte du Judaïsme
À la recherche de Georges Perec
Régions
L'esprit des Talmudistes (Champagne, 2 jours)
Tous les sujets développés lors des circuits et visites in situ peuvent aussi faire l'objet de conférences, mais les thématiques suivantes sont spécifiques aux interventions en salle.
Une conférence dure 1 heure environ, suivie des questions.
La Hagadah de Sarajevo
Aux autres Justes des Nations
1945, année zéro : après la Shoah
Kabbale et symboles hébraïques
Musique juive
Juiverie, mode d'emploi
Judaïtés bigarrées de l'Histoire
Routes du patrimoine juif européen
Les super-héros au secours du peuple juif
Dîner culturel et intellectuel
Goûter littéraire
Café Histoire
Ces animations peuvent se dérouler dans vos locaux ou dans un restaurant
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